Hommage à Stéphane Hessel

Dans cet article, IPN souhaite rendre hommage à un grand monsieur, grand résistant qui est devenu un emblème de l'indignation et de l'engagement citoyen!

Cet Homme s'appelait Stéphane Hessel, né en 1917 à Berlin et décédé en 2013 à Paris. Son histoire commence pendant la second guerre mondiale, arrêté parce qu'il était le fils d'un écrivain et traducteur juif, Franz Hessel et malgré qu'il soit également le fils d'une protestante peintre, mélomane et écrivaine, Helen Grund. Arrêté également parce qu'il avait rejoint en mars 1941 la France Libre du Général de Gaulle à Londres.

En 1944, Il fut déporté à Buchenwald, il évite la mort en s'évadant par une substitution d'identité avec un prisonnier mort du typhus lors de son transfert du camp Dora à Bergen-Belsen.

Stéphane Hessel, alors directeur de cabinet d'Henri Laugier, secrétaire générale adjoint des Nations unies, participe à New York de 1946 à 1948 aux réunions au cours desquelles est rédigée la Déclaration universelle des droits de l'homme. "Ce sera peut-être la période la plus ambitieuse de ma vie, avec le sentiment prenant de travailler non pour l'éternité mais pour l'avenir", livre-t-il alors. Ce texte à valeur symbolique, adopté le 10 décembre 1948, proclame pour la première fois les droits humains fondamentaux communs à tous les peuples.

Mais IPN souhaite rendre hommage à Stéphane Hessel pour son engagement à une cause qui peut paraître surprenante dans un premier temps mais si on réfléchit bien, il était naturel qu'un homme comme lui ait soutenue la cause palestinienne! En effet, Stéphane Hessel s'est indigné contre le comportement de l'Etat "Sioniste" qu'est Israël. Son Indignation a été lancé par l'appel des Israéliens courageux à la diaspora: "vous nos aînés, venez-voir où nos dirigeants ont mené ce pays, oubliant les valeurs humaines fondamentales du judaïsme."

Hessel s'est aussi indigné sur le chantage à l'antisémitisme: "Ne vous méprenez pas: je suis solidaire des juifs d'Israël et de ceux de la diaspora parce que je sais ce que c'est qu'être juif. Je suis moi-même d'origine juive par mon père et je soutiens sans équivoque l'idée que les juifs, après tout ce qu'ils ont subi, méritent un pays à eux. J'ai crié de joie quand l'Etat d'Israël a été fondé. J'ai dit: "Enfin!" Et à ceux qui me critiquent sur ce point, je ne cesse de répéter: mon amour pour Israël est plus profond que le vôtre. C'est pourquoi je suis aujourd'hui aussi sévère: parce que je veux qu'Israël soit une nation honnête. Certains réagissent avec beaucoup d'émotion quand je critique Israël: je ne comprend pas pourquoi. Je crois en la valeur universelle des droits de l'homme et je considère que, quand le gouvernement d'Israël occupe les territoires palestiniens, il le fait en violation des principes énoncés par les Nations unies en 1967. Il enfreint le droit. Et il doit être critiqué pour ça, comme on le ferai de tout autre Etat qui agit ainsi. Israël n'est pas au-delà du droit international."

Pour terminer cet hommage, voici une citation tirez du livre "Vivez" de Stéphane Hessel:

"Nous sommes des êtres ambivalents. Nous avons beaucoup de choses lourdes et dangereuses en nous, mais nous en avons aussi d'autres plus généreuses et progressistes. C'est en essayant d'harmoniser les unes et les autres qu'il est possible, me semble-t-il, de parcourir le chemin de notre vie, en étant fiers de ce que nous sommes et de ce que nous pouvons faire."

Cet hommage à grand militant pour la paix, a pu se réaliser par la lecture de trois livres dont l'auteur est Stéphane Hessel: "Indignez-vous"; "Engagez-vous" qui réunit ses entretiens avec Gilles Vanderspooten; et "Vivez" qui réunit ses entretiens avec Edouard De Hennezel et Patrice Van Eersel.